Carnoux citoyenne, écologiste et solidaire

La transparence et la vie municipale
vécue par des élus et un collectif citoyen 
à Carnoux-en-Provence (13)

Blog d'action municipale

Second tour : ce qui peut changer avec le succès des progressistes à Marseille, Aix ou Aubagne...

26/06/2020

Les élections municipales sont aussi les élections à la Métropole. Celle-ci est actuellement embourbée dans une politique conservatrice et sans ambition. Les grands besoins de transports, de logement, d'environnement et de développement économique ne sont pas satisfaits. Si les grandes villes de la Métropole basculaient politiquement, ce pourrait être un nouveau départ pour la Métropole. Avec le changement politique, Aix-Marseille Métropole peut en effet devenir le laboratoire où s’invente un nouveau modèle de développement, qui tire tous les enseignements de la crise que nous traversons en ce moment, sur le plan sanitaire, économique et social, face à l'immense défi du changement climatique.

 

C'est un véritable « Printemps provençal », celui d'une métropole solidaire, tournant la page d'inégalités sociales et territoriales hors du commun.

  • une Métropole au service de tous ses habitants, dans leur quotidien le plus concret ;
  • une Métropole déterminée à penser les grands défis du siècle, et d’abord celui du changement climatique et d’une économie plus soutenable, plus sociale, et plus solidaire ;
  • une Métropole qui place le logement, la santé-environnement et la gestion des risques au coeur de son projet ;
  • une Métropole plus fraternelle, visant à offrir à tous une plus grande autonomie, et qui garantisse le même niveau de protection pour tous et pour toutes ;
  • une Métropole beaucoup mieux connectée avec la Méditerranée, l’Afrique et le monde ;
  • une Métropole qui crée les conditions pour que chacun, individu, entreprise, association, artiste, sportif, et les services publics, puisse réaliser ses projets, trouver les personnes prêtes à s’y engager, le réseau de fournisseurs, d’artisans, de partenaires dont il aura besoin, et trouver son équilibre.

 

La Métropole peut changer de logiciel, de modèle. L’association des forces vives du territoire est indispensable, dans cette structure intercommunale dont les représentants ne sont pas, pour l’instant, élus au suffrage universel. La place des citoyens doit être reconnue, mais pas seulement : le rôle des « corps intermédiaires », mouvement associatif, organisations syndicales, fédérations diverses, doit être pleinement reconnu. 

 

Le « pacte fiscal et financier » doit être revu dans l'intérêt de tous car il prive la Métropole de ressources très importantes pour financer des investissements collectifs qui manquent à ce territoire depuis cinquante ans : un vrai RER métropolitain, conditionné à la mise en souterrain de la gare Saint-Charles à Marseille, des liaisons rapides entre l’aéroport et les principales villes, des navettes fluviales sur l’Etang de Berre, de grands plans santé-environnement et de rénovation énergétique de l’habitat et du bâti industriel, des investissements ferroviaires, routiers et fluviaux sur le grand port maritime et à proximité pour réduire le trafic de camions dans les villes, un grand projet alternatif pour la centrale de Gardanne, qui fermera en 2022, reposant sur les énergies renouvelables et l’hydrogène, un accompagnement lourd sur le site d’ArcelorMittal et d’Alteo, pour éviter la casse sociale dramatique que seraient leur fermeture, mais en mettant tous les moyens pour réduire drastiquement leur empreinte environnementale, et la pollution qu’induit leur activité, des plans ambitieux pour une agriculture ou un tourisme durable, ou encore pour faire reconnaître le potentiel majeur en termes d’emplois des industries culturelles et créatives, et particulièrement l’industrie du cinéma.

 

Les maires avaient obtenu auprès de Jean-Claude Gaudin qu’une très grande part de la capacité d’investissement de la Métropole leur soit reversée, sous la forme « d’attributions de compensation ». Celles-ci représentent 60 % du budget d’investissement d’Aix-Marseille, 650 millions par an, quand, dans toutes les autres grandes métropoles françaises, elles se montent à 30 ou 40 % au maximum. Ce "clientélisme institutionnel" n'a pas permis les investissements d'intérêt collectif nécessaires à une grande métropole. Un rééquilibrage progressif devra être discuté avec les maires. C’est leur intérêt : tous les grands projets menés collectivement, selon le principe de la mutualisation, n’ont qu’un seul objectif, partagé par tout élu local : améliorer la qualité des services rendus. C’est aussi l’une des conditions imposées par l’État pour renforcer son soutien. Cela doit permettre de dégager plus d’un milliard d’euros sur le mandat, pour réaliser des pôles d’échanges multimodaux, accélérer la réalisation ou la sécurisation d’infrastructures ferroviaires, routières, culturelles ou sportives, et préparer l’indispensable transition vers un modèle plus écologique, avec les agriculteurs, les maraîchers, les éleveurs, les forestiers. Au bénéfice de toutes les communes, notamment les villages ruraux et périurbains, et avec le soutien du conseil départemental, du conseil régional ou de l’Etat. Parce que chaque habitant, de chaque ville, de chaque village, mérite la même considération, et la même qualité de services publics, quelle que soit l’orientation politique de ses élus.

 

La Métropole ne doit plus être l’outil d’une ambition politique partisane. Elle doit être un outil décisif au service d’un projet commun et partagé.