Carnoux citoyenne, écologiste et solidaire

La transparence et la vie municipale
vécue par des élus et un collectif citoyen 
à Carnoux-en-Provence (13)

Blog d'action municipale

1966 : création de la commune de Carnoux :

 à chacun sa plaque commémorative ou sa fausse-copie...

https://carnouxprogres.wordpress.com/2023/01/30/logement-social-prime-a-carnoux/

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Conseil municipal du 26 Octobre 2023

Conseil municipal du 2 mars 2023

01/11/2023

 

A Carnoux, le père Noël passe en avance

 

En ce 26 octobre 2023, à quelques jours d’Halloween, c’est déjà la distribution des cadeaux de Noël pour cet avant-dernier conseil municipal de l’année, même si près d’un tiers des élus municipaux n’ont pas jugé utile de se déplacer ! Alors que la plupart des communes débattent de leurs orientations budgétaires pour commencer à élaborer leur budget municipal de l’exercice à venir, à Carnoux où l’argent ne manque pas, la préoccupation est plutôt de dépenser tout ce qui peut l’être. Petit exemple parmi d’autres : un nouveau diagnostic énergétique va être lancé sur tous les bâtiments de la commune, y compris sur l’hôtel de ville pourtant tout juste inauguré et dont on nous a rabattu les oreilles en nous vantant les performances constructives à la pointe de l’excellence écologique. Même les policiers municipaux vont recevoir en cadeau le renfort d’un vacataire venu leur dispenser à domicile des cours de maniement de matraque et de tonfa : à Carnoux, les délinquants n’ont qu’à bien se tenir…

 

Centre culturel : petits ajustements entre amis

Un beau cadeau aussi pour le gestionnaire du Centre culturel, dont la délégation de service public vient tout juste d’être reconduite pour 5 ans, le 1er septembre 2023, il y a donc moins de 2 mois. Alors que l’encre de cette convention de délégation n’est pas encore sèche, voilà qu’un premier avenant a déjà été accepté ! Un simple problème technique à régler, nous assure le Maire : il s’agit de modifier le calendrier du versement de la subvention annuelle de 130 000 € que la commune attribue au délégataire, la société ALG, dirigée par Gérard Pressoir. Le projet de contrat qui figurait dans le dossier d’appel d’offre et que le candidat avait dûment paraphé évoquait pourtant très clairement un calendrier de versement trimestriel calé sur l’année civile du 1er janvier au 31 décembre, mais manifestement le candidat l’avait signé sans le lire…

Et voilà que de surcroit est proposé en conseil municipal un protocole transactionnel pour cette même gestion du Centre culturel, toujours par le même prestataire. Une transaction qui se traduit par le versement par la collectivité de la modique somme de 21 303 € à la société ALG : un joli cadeau par les temps qui courent ! D’autant que la justification de cette libéralité est pour le moins surprenante. Il se trouve qu’en 2020, le Centre culturel était resté fermé pendant un an à cause de l’épidémie de Covid. La société avait malgré tout perçu l’intégralité de sa subvention, à hauteur de 115 594 € en 2020, de 131 026 € en 2021 et de 120 000 € en 2022.

Elle indiquait néanmoins, dans son mémoire technique, avoir restitué 130 000 € de trop perçu à la commune, sans pour autant que cette somme n’apparaisse dans ses comptes de gestion. Une restitution logique pourtant, puisque, pendant la période de fermeture, la société n’avait pas engagé de frais et n’avait pu fournir de prestation. Ce point n’avait pas fait l’objet de réclamation lors du renouvellement du contrat mais dès celui-ci de nouveau attribué au même prestataire, voilà que la commune décide de lui reverser un bonus de 10 000 € en compensation de cette subvention 2020, attribuée puis reprise : de quoi donner le tournis au contrôleur de gestion !

Quant au reste de la somme que la commune va devoir verser à la société ALG, sa justification est encore plus surprenante. On apprend en effet que la société ALG vient de négocier une rupture conventionnelle de contrat avec un agent désireux de prendre sa retraite. Elle lui verse, comme l’exige la loi en pareille circonstance, une indemnité d’un peu plus de 14 000 € calculée en fonction de son ancienneté, sachant que cet agent travaille depuis près de 25 ans au Centre culturel. Un geste d’autant plus généreux de la part d’ALG que l’essentiel de cette somme, 11 303 € en l’occurrence, sera de fait versé par la commune de Carnoux. Un beau cadeau de la part de la municipalité que le Maire justifie par le fait que cet agent était autrefois salarié de l’association dont la commune a repris l’actif et le passif. Rien n’obligeait bien évidemment la commune à faire ce petit cadeau à la société ALG et aucune argumentation juridique ne vient étayer ce protocole transactionnel pour le moins surprenant, mais on ne manquera pas néanmoins de saluer cette générosité qui caractérise notre commune envers ses prestataires dévoués.

 

Shangri La : une petite rallonge de 15 ans !

Une générosité que l’on retrouve dans le traitement des pénalités de retard réclamées auprès des différentes entreprises de travaux qui se sont succédées sur le chantier de reconstruction de l’hôtel de ville. La commune disposait d’un maître d’œuvre qui avait dûment calculé le montant des pénalités de retard dues, mais le Maire a revu tous ses calculs à la baisse pour ne pas accabler les entreprises en question et a décidé unilatéralement de n’appliquer qu’une partie seulement de ces pénalités : un beau geste qui mérite d’être salué comme il se doit, qui permet de rester en bon termes avec des entreprises privées tout en utilisant à bon escient l’argent du contribuable, issu il est vrai, pour l’essentiel, des subventions du Département.

Mais le principal cadeau de la soirée est celui fait par la commune à la société Carnoux Invest, l’une des 467 sociétés détenues par un investisseur basé à Boulogne-Billancourt, en région parisienne. Celle-ci a racheté en 2009 à la société Odalys le bail commercial concernant l’exploitation du centre de vacances édifié en 1985 sur un terrain communal. Les bulles de béton initial, façon Barbapapa, avaient été remplacées dès 2008 par des chalets en bois et voilà que 15 ans plus tard, ces chalets sont considérés de nouveau comme obsolètes et doivent être largement rénovés pour un montant estimé par l’exploitant à 2,5 millions d’euros.

Un investissement important que la société Carnoux Invest est prête à assumer sachant que ses 64 logements, loués chacun entre 559 et 859 € la semaine, lui rapportent un beau pactole. Et voilà que la Ville de Carnoux, dans un élan de générosité, propose à la société Carnoux Invest de rallonger de 15 ans son bail de location, sur le modèle de l’Etat qui rallonge régulièrement la durée des concessions autoroutières chaque fois que Vinci s’engage à faire quelques menus travaux de voirie. Certes, l’opération paraît alléchante pour les finances de la Commune qui en profite pour augmenter de 25 000 € le montant du loyer mensuel, lequel serait actuellement d’un peu plus de 120 000 €.

Mais cette décision bénéficie en réalité surtout à l’exploitant qui aurait de toute façon été obligé d’effectuer ces travaux de rénovation pour continuer à rendre attractif ce centre de vacances pendant les 12 ans qui restent jusqu’à la fin de son bail, prévue initialement en 2035. Ce choix de la commune de prolonger ainsi son bail jusqu’en 2050 est une aubaine puisque cela lui permettra de refaire la même opération lorsque les installations seront de nouveau dégradées, d’ici une quinzaine d’années, et de prolonger ainsi indéfiniment son bail sur un patrimoine municipal, sans aucune remise en concurrence. La commune, bien que propriétaire virtuel de ces aménagements, n’a évidemment pas trop son mot à dire quant à la nature des aménagements qui y sont prévus, comme le Maire l’a d’ailleurs explicitement reconnu en séance : business is business !

Des alternatives à une telle décision étaient pourtant envisageables. Il pouvait être mis à profit les 12 ans restant jusqu’à l’échéance de 2035 pour engager des études et une concertation avec les Carnussiens en vue d’une reconversion éventuelle de ce vaste terrain communal sur lequel pourraient être édifiés les logements et les équipements publics dont la population a besoin. L’activité touristique rapporte certes un peu aux finances communales, grâce au montant du loyer perçu et à la taxe de séjour qui s’élèverait à 35 000 € par an. Mais ces montants sont dérisoires pour le budget communal, et du même ordre de grandeur que les 60 000 € payés en pure perte en 2021 par la commune du fait de sa carence en logements sociaux. Plutôt qu’une telle résidence de tourisme, les Carnussiens préfèrent peut-être des logements accessibles et le développement d’une activité économique génératrice d’emplois dans la zone industrielle !

 

Une crèche municipale sous-utilisée

Ce conseil municipal était aussi l’occasion de découvrir le premier bilan annuel, pour l’exercice 2022, de la crèche municipale de Carnoux, géré jusqu’en 2021 par l’association Carnoux Avenir et désormais confiée en délégation de service public à la Mutualité française. Les données présentées datent d’il y a un an et personne en conseil municipal ne semble en mesure de connaitre précisément la fréquentation actuelle de cet établissement agréé pour accueillir 75 enfants de 0 à 6 ans. Le rapport présenté est pourtant remarquablement détaillé et pourrait aisément servir de modèle pour le suivi des autres DSP de la commune, mais il date d’un an ! Il fait état de difficultés récurrentes de personnel, tant pour son recrutement que pour son maintien, et d’un taux d’utilisation plutôt en retrait par rapport aux capacités d’accueil, avec un résultat déficitaire de 123 000 € pour le premier exercice dont le montant des charges s’élève à 1,3 millions d’euros. Fin 2022, seules 42 familles fréquentaient ce bel outil et on recensait une file d’attente de 41 familles mais avec des degrés d’urgence variables, semble-t-il...

 

Des relations toujours complexes avec la Métropole

Depuis sa création début 2016, la Métropole Aix-Marseille-Provence a repris l’essentiel des compétences qui intéressent la vie quotidienne des Carnussiens mais, curieusement, il n’en est presque jamais question en Conseil municipal ! Cette fois-ci cependant, le sujet a été évoqué via le travail de la CLECT, la Commission locale d’évaluation des charges transférées, justement présidée par le Maire de Carnoux. Il se trouve en effet qu’une évolution législative récente a prévu une nouvelle répartition de certaines compétences entre les communes et la Métropole.

Carnoux n’est en définitive concernée que par deux d’entre elles. Elle reprend désormais depuis le 1er janvier 2023 la défense de la forêt contre les incendies (DFCI) et recevra donc désormais de la Métropole le montant annuel correspondant à sa mise en œuvre, estimé à 14 000 € par la CLECT. En revanche, la gestion de la voirie et de l’espace public revient désormais de droit à la Métropole. C’était en fait déjà le cas pour la voirie, et ceci depuis le temps de l’ex Communauté urbaine, mais Carnoux avait jusqu’à présent souhaité conserver la gestion de l’éclairage public qui n’est qu’un accessoire obligatoire de la voirie. Ce choix était dicté par la volonté du Maire de garder la main sur les travaux d’enfouissement des réseaux électriques, opération gérée par la commune mais largement financée par le Département. Ces travaux étant achevés, la commune confie désormais à la Métropole le soin de l’entretien du réseau tout en lui versant une confortable rente annuelle de 258 000 €, calculée sur la base des importants coûts d’investissement de ces dernières années, un montant trois plus élevé que la ville d’Aubagne ! 

Et il est aussi question de la Métropole au travers d’une question écrite posée par les élus de la liste Carnoux citoyenne, écologiste et solidaire, portant sur l’extension des pistes cyclables dans la traversée de la Commune, fréquentée par de nombreux cyclistes mais à leurs risques et péril au vu de l’importance de la circulation routière. Un premier tronçon avait été réalisé en 2013 entre le Panorama et l’église, prolongé en 2017 jusqu’au rond-point de Lou Caïre. Le Maire précise en séance faire le forcing depuis 2018 pour que la Métropole acte le prolongement entre le Panorama et l’entrée de Carpiagne. Il dit avoir pour cela bloqué les travaux d’entretien de la chaussée et d’enfouissement de lignes électriques prévues dans ce secteur par le Département et Enedis afin de faire coïncider ces travaux avec l’aménagement d’une piste cyclable sur ce tronçon, laquelle est à l’étude par les services de la Métropole, en espérant une mise en service en 2025 au mieux. Quant au dernier tronçon restant à aménager jusqu’au pont des Barles, rien n’est encore envisagé à ce stade : les cyclistes devront encore patienter pour traverser Carnoux en toute sécurité !

 

Marc VINCENT et Cristele CHEVALIER 

 

 

 

- Tu as entendu ? C’est quoi cette histoire de plaque commémorative ? Le Maire vient de parler d’une plaque toute rouillée et qui pèse une tonne, qui était accrochée sur le mur de la mairie : tu l’as déjà vue, toi ?

- Mais non, il parle de l’ancienne mairie, celle qui a été démolie. D’ailleurs, il vient d’expliquer que cette plaque qui retrace l’histoire de la création de Carnoux, est désormais accroché sur le mur de l’église…

- Sur l’église ? Quelle drôle d’idée ! Si c’est pour rappeler que Carnoux est devenue commune en 1966, je ne vois pas bien pourquoi cette plaque n’a pas sa place dans le nouvel hôtel de ville…

- Mais écoute un peu le Maire au lieu de bourdonner sans arrêt ! Il vient d’expliquer qu’il a fait faire une copie de cette plaque sur un support de verre, pour remplacer l’ancienne en ferraille qui était toute rouillée…

- Ah ? Et pourquoi cette nouvelle plaque en verre n’est-elle pas accrochée sur les murs de l’hôtel de ville alors ? 

- Eh ben… Là, j’avoue que je n’ai pas très bien compris. Il vient de dire qu’il voulait en faire encore une autre copie car celle-là ne correspond pas exactement à la charte graphique de la signalétique adoptée dans les locaux de l’actuel hôtel de ville. Ce n’est pas flagrant, mais de toute façon, l’idée c’est de l’afficher dans la salle du Conseil, à un endroit où aucun Carnussien ne vient jamais, si bien que personne ne la verra…

- Décidément, trois copies pour une même plaque, c’est beaucoup : ce n’est plus une mairie ici, c’est un atelier de faussaires !

Points à l'ordre du jour

- réajustement de la convention de service public du centre culturel

- prolongation jusqu'en 2050 de l'utilisation du terrain communal exploîté par Shangri-La

- bilan annuel de la crèche municipale

- charges transférées par la Métropole

... et les questions de l'opposition

- demande d'accélération de la mise en services de pistes cyclables

- informations sur la (non) réponse du Maire à la lettre du Président du Cercle Progressiste Carnussien au sujet de la localistion de la plaque commémorative retraçant la génèse de la création de la commune.

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Par ailleurs, nos élus peuvent, naturellement, communiquer à ceux qui seraient intéressés le contenu des divers documents techniques présentés en conseil municipal (notamment les dossiers  des délégations de service public) qui ne sont pas diffusés par la municipalité.

La Provence 28/10/2023

[lire ici]

Plaque originale (1984) aujourd'hui apposée sur l'église

(cliquer pour agrandir)

Plaque provisoire (2023) à l'intérieur de la mairie

(cliquer pour agrandir)

Illogique, ubuesque, grotesque, la multiplication des plaques commémoratives retraçant la génèse de notre commune, interroge.

A chacun la sienne ! Il faut dire qu'en 1984, les promoteurs de la plaque métallique qui a trôné durant des décennies sur l'édifice municipal, n'avaient pas pris soin de lire la charte graphique qu'adopterait la nouvelle mairie 40 ans plus tard. C'est ballot !


Alors, évidemment, la plaque historique a dû trouver un nouvel hébergement : l'église. Bon, on est laïque ou on n'est pas...
L'église a l'original. La mairie a la copie. Ou plutôt les copies, car il va bien falloir en réaliser encore une nouvelle qui soit compatible avec la charte graphique. On ne sait pas si chaque changement de charte graphique entraînera la confection d'une nouvelle plaque. Sans doute...

 

Dans une lettre au maire, le président du Cercle Progressiste Carnussien s'était ému, il y a quelques semaines, de cette situation.
"Cette plaque, initialement apposée en 1984 sur l’ancienne mairie, appartient naturellement à un patrimoine historique commun. Elle retrace à la fois les initiatives privées des années 1950 autour de la Coopérative Immobilière Française et les actes publics des années 1960 (décret de création de la commune et premières élections municipales). Notre sentiment est qu’elle aurait tout naturellement sa place sur ou dans le nouvel édifice municipal."
Il suggérait :
"Le Cercle Progressiste Carnussien est tout naturellement concerné par l’histoire de notre commune, souvent peu connue des jeunes et des récents habitants. Cette histoire est un bien commun. La plaque commémorative, objet de témoignage de cette époque, qui avait fort justement été apposée sur l’ancienne mairie, doit retrouver sa place dans la nouvelle, ou, éventuellement, dans l’espace mémoire de la médiathèque municipale."

 

Le président n'a reçu aucune réponse, ce qui est une attitude un peu cavalière pour ne pas dire plus. Du moins, il est inhabituel qu'un maire ne réponde pas à un président d'association qui l'interpelle. Personnellement, je ne l'ai jamais vu.
Carnoux reste à part.
Carnoux ou le maire ?


JBx